Avec la crise financière de 2008, il y a eu une quantité faramineuse d’argent injecté dans l’économie mondiale. Cette crise n’a aidé en rien l’économie de certains pays, déjà surendettés. C’est le cas de plusieurs pays de la zone Euro connus sous l’acronyme PIIGS, soit le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne (Spain). C’est sans doute la Grèce qui est dans la moins bonne situation financière, avec un niveau de chômage qui avoisine les 16 %. Après des tentatives de sauvetage de l’Union européenne et un retour à la case départ, on commence à parler de la possibilité d’une faillite pour ce pays.
Mais comment au juste un pays fait-il faillite? Serait-ce la première fois qu’un pays ne puisse plus rencontrer ses créances?
Si la Grèce se retrouve en défaut de paiement, ce ne sera pas la première fois dans son histoire, et elle ne sera pas le premier pays à faire faillite. La Russie a été dans cette situation en 1998, en pleine crise asiatique. L’Argentine aussi s’est retrouvée dans la même situation en 2002. Même les États-Unis ont été en défaut de paiement durant la guerre de Sécession (1861 – 1865).
De la même façon qu’un individu, un pays se retrouve en faillite, lorsqu’il vit au dessus de ses moyens et qu’il ne réussit pas à rencontrer ses paiements et ses dettes. Cependant, contrairement à un individu, les actifs d’un pays ne seront ni saisis ni liquidés. Il devra absolument générer de nouveaux revenus, tel que procéder à la vente d’actifs, comme des sociétés gouvernementales. Il peut également tenter de stimuler son économie en dévaluant sa monnaie et ainsi espérer voir ses exportations augmenter.
Le problème de la Grèce et des pays de l’Union Européenne, c’est qu’ils ne sont pas en mesure de contrôler individuellement la valeur de leur monnaie, puisqu’ils ont accepté l’euro comme devise commune.
La décision d’un gouvernement de cesser de payer ses créanciers a des conséquences graves. La réputation d’un pays qui fait défaut est entachée. Il devient donc difficile pour lui de trouver des prêteurs, et ceux qui se prêtent au jeu requièrent un taux d’intérêt exorbitant. Les investisseurs locaux peuvent également reporter des projets d’investissement, les laisser tomber ou carrément déserter le pays.
La Russie et l’Argentine ont vécu cette situation : leur économie a plongé dans une profonde récession. Ils ont vu les faillites d’entreprises et les pertes d’emplois bondir ainsi que leurs marchés boursiers s’écrouler.
Pour s’en sortir, un pays doit sabrer drastiquement dans ses dépenses en coupant dans les services, l’achat de biens et dans ses infrastructures. Ces changements provoquent souvent une révolte de la population et c’est ce que l’on observe présentement en Grèce.
Habituellement, un défaut de paiement prend fin lorsque le pays réussit à négocier des nouvelles conditions avec ses créanciers. Présentement, la France, l’Allemagne et le Fonds Monétaire International (FMI) tentent par tous les moyens d’éviter la faillite de la Grèce. Avec le ralentissement économique mondial, il sera difficile pour ce pays de se maintenir hors de l’eau encore longtemps. Seuls les prochains mois sauront nous le confirmer!
Les renseignements contenus dans ce présent article ont été préparés par Sylvain Lapointe, un conseiller en placement inscrit auprès de Valeurs Mobilières PEAK inc. ; ils ont été obtenus de sources que nous croyons fiables, mais ne sont pas garantis et pourraient être incomplets. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de Valeurs mobilières PEAK inc. Valeurs Mobilières PEAK est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.