Les mois de décembre et janvier sont souvent des moments privilégiés afin de revoir nos stratégies financières et planifier pour la nouvelle année. J’ai pensé qu’il serait opportun de vous partager les meilleures stratégies afin d’optimiser votre situation financière et éviter certains pièges.
- Il est important de connaître l’impact fiscal réel d’une augmentation de salaire ou à l’opposé d’une cotisation REER qui vient réduire le revenu imposable. Dans bien des cas, le taux d’impôt réel peut s’avérer beaucoup plus élevé que ce que les tables d’impôts le démontrent. Je vous invite à consulter les courbes de Claude Laferrière afin d’en connaître les tenants et aboutissants.
- Il peut être intéressant de déclencher volontairement des pertes en capital afin de les appliquer contre des gains en capital. Il est également possible dans certains cas de transférer certaines pertes en capital latentes à son conjoint.
- Pour les gens à plus faible revenu, la cotisation au CELI peut s’avérer intéressante étant donné que les retraits futurs du CELI ne viennent pas affecter les prestations du Supplément de revenu garanti (SRG) et de la Sécurité de la vieillesse (PSV).
- Lors d’une perte d’emploi, l’espace de cotisation REER non utilisé peut s’avérer intéressant pour reporter l’imposition immédiate d’une indemnité de départ.
- Même s’il est maintenant permis de fractionner une certaine portion du revenu de retraite avec son conjoint, la cotisation au REER de conjoint peut s’avérer une stratégie intéressante complémentaire.
- Si vous avez eu 71 ans au cours de l’année 2016 et que vous désirez effectuer une cotisation à votre REER, sachez qu’il est possible de le faire. Cependant, elle doit être faite avant la fin de cette année. Ce geste entraînera une pénalité de 1 % sur la cotisation excédentaire, cependant, elle sera largement récompensée par la déduction obtenue l’an prochain. Mais n’oubliez pas de le convertir en FERR avant la fin de l’année.
- Il est également possible de cotiser au REER de son conjoint plus jeune (maximum 71 ans) même si vous avez dépassé l’âge de cotisation maximale de 71 ans.
- Un rendement garanti de 30 %, ça vous intéresse ? Une cotisation à un régime enregistré d’épargne-études (REEE) permet, sous certaines règles, d’obtenir une subvention de 30 % et parfois davantage. Même les grands-parents peuvent cotiser pour leurs petits enfants.
- Des subventions encore plus avantageuses sont disponibles grâce au régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) soit pour vous-même ou un enfant handicapé.
- Il est important d’acquitter à temps vos acomptes provisionnels, surtout au Québec où les pénalités peuvent être faramineuses.
Faites attention à l’achat de fonds mutuels en fin d’année pour vos comptes non REER. Les compagnies de fonds procèdent régulièrement à des distributions de revenus en fin d’année et vous pourriez vous voir imposer peu importe le moment dans l’année où l’investisseur a acheté ses parts, car le fisc impose la distribution. - À compter du 1er janvier, il sera désormais impossible de transférer un fonds mutuel de catégorie de société à un autre, sans déclencher un impact fiscal imposable. Si vous détenez ce type de placement dans un plan non enregistré et que vous souhaitez repositionner votre portefeuille, il serait important de le faire avant la fin de l’année.
Certaines de ces stratégies peuvent sembler complexes. Si vous croyez que l’un de ces points peut s’appliquer à votre situation, n’hésitez pas à en parler à votre conseiller financier.