À la recherche de stabilité

Jusqu’à maintenant, on ne peut pas dire que les années 2000 ont été très favorables pour l’investisseur boursier, des rendements en dents de scie et des taux d’intérêts présentement anémiques.  L’environnement et l’expectative des investisseurs ont bien changés depuis.  L’augmentation de la volatilité sur les marchés boursiers depuis l’éclatement de la bulle technologique des années 2000 et le vieillissement de la population ont sûrement contribué à influencer ce changement d’attitude.   La recherche de croissance a maintenant fait place à une quête de revenus, de stabilité et de préservation du capital.

Avec toute l’instabilité économique mondiale que nous connaissons depuis l’an dernier, plusieurs investisseurs se sont tournés vers les titres à revenus fixes afin de minimiser les soubresauts de leur portefeuille.  Même si le potentiel de rendement de ce genre de placement semble moins attrayant que celui des titres de croissance, certains investisseurs recherchent avant tout la stabilité.  Cependant, une recherche plus approfondie permettrait à celui-ci de dénicher des opportunités intéressantes.

Il est vrai que le certificat de placement garanti conventionnel offre très peu de potentiel, voire même une certitude d’effritement du pouvoir d’achat.  Avec un rendement annuel souvent inférieur à 1.50 %, en tenant compte de l’impôt et de l’inflation, l’investisseur se retrouve avec une baisse de son pouvoir d’achat à la fin de l’année.  La prime à payer pour qu’un placement soit qualifié de garantie est très élevée de nos jours, puisque la demande est forte.   Selon moi, il existe encore des placements offrant de bons rendements avec un risque faible – si l’on sait où chercher.

Loin de moi  l’idée de vous recommander des choix d’investissements, sans connaître votre profil d’investisseur et votre situation financière.  Cependant, mon but est de démystifier le monde de l’investissement et de démontrer qu’entre le placement boursier volatile et le titre garantie, il existe une multitude de possibilités qui sauraient sûrement combler vos besoins.

À titre d’exemple, le rendement moyen à l’échéance de l’indice DEX obligations corporatives canadiennes est de 3.21 % présentement.  Cet indice est composé principalement d’obligations de sociétés, à taux fixes, de première qualité, émises au Canada et libellées en dollars canadiens.  Une autre classe d’actif intéressante que certains classent comme du revenu fixe et d’autre comme titre de croissance, se nomme actions privilégiées.  Ces titres versent un dividende (revenu) régulier, mais ne donnent pas droit au partage des fruits du succès de l’entreprise, d’où son côté plus stable que les actions ordinaires.  Le rendement moyen à l’échéance du fonds IShares S&P/TSX actions privilégiées canadiennes est de 5.03 % présentement.  Deux autres avantages indéniables de cette classe d’actif sont la protection contre l’inflation et le niveau d’imposition.

On reproche souvent aux obligations d’offrir peu de protection face à l’inflation (augmentation du coût de la vie).  Les titres qui versent un dividende, généralement ont une croissance, au moins égale à l’inflation.  De plus pour les portefeuilles non enregistrés, les dividendes offrent un traitement fiscal plus avantageux que les intérêts.  À titre comparatif, pour un individu se situant au taux marginal maximum au Québec, il lui faudrait obtenir un rendement en intérêts de 6.57 % pour qu’une fois l’impôt payé, il lui reste le même montant net qu’un rendement en dividendes de 5 %.

Si vous êtes en quête de stabilité et souhaitez hausser le potentiel de retour sur vos investissements, demandez à votre conseiller en placement si les classes d’actifs mentionnées plus haut peuvent faire partie de votre plan financier.

Bon succès,

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